Améliorer son confort d’été ou comment chasser les calories superflues !
Le confort d’été est jugé parfois moins important lors de la construction ou de la rénovation d’un logement et c’est au moment d’un pic de chaleur intense et qui dure que les habitants prennent conscience de la nécessité de rafraîchir le bâtiment. Le confort d’été est fonction de paramètres sur lesquels il est possible d’agir, pour réduire la surchauffe rendant inconfortable un habitat. Ces paramètres sont liés à la conception et la gestion du bâtiment, et à certains éléments physiologiques.
D’où vient la chaleur dans un logement ?
La température intérieure du logement résulte des apports de chaleur provenant de l’extérieur ou de l’intérieur. En été, la chaleur pénètre depuis l’extérieur par le rayonnement solaire direct, la transmission de chaleur par les parois (murs, fenêtres, toit) et les entrées d’air chaud (défauts d’étanchéité et ventilation). Les apports internes proviennent du fonctionnement des appareils électriques et de l’énergie de cuisson. La présence d’occupants est également source de chaleur.
Comment réduire et évacuer cette chaleur des habitations ?
Il existe trois solutions pour réduire et évacuer la chaleur d’un logement :
- La limitation des apports solaires et de chaleur domestique
Les isolants en toiture ou sur les murs sont tous adaptés pour stocker la chaleur en hiver mais à l’inverse tous ne le sont pas pour la limiter à l'intérieur en été. Les matériaux tels que la ouate de cellulose, les panneaux de liège, ou la fibre de bois haute densité réduiront sensiblement la surchauffe d’été.
À prévoir systématiquement dans un projet de construction ou lors d'une rénovation énergétique d'un bâtiment, l’installation de protection tels que des volets roulants, des stores et des auvents est le premier moyen pour réduire les entrées de chaleur. En complément, il est recommandé d’éteindre le système de ventilation en journée. Enfin, si la période estivale est propice aux préparations froides en cuisine, l’utilisation d’un four équivaut à allumer un radiateur électrique pendant 40 minutes, et pire pour le cas de la machine à laver ou du sèche-linge, équivalent respectivement à 1h30 et à 2h20 de radiateur !
Attention, les vérandas doivent impérativement être très largement ouvertes en été, surtout dans leurs parties hautes, faute de quoi on observe des surchauffes qui peuvent rendre inhabitables les locaux mitoyens. Les cloisons entre cette véranda et les pièces attenantes doivent être impérativement fermées pendant les heures chaudes d’été.
Ainsi, dans un bâtiment bien conçu, à forte inertie, bien isolé et équipé de protections solaires efficaces, l’habitant qui saura gérer les protections solaires et une ventilation judicieuse, obtiendra des conditions de confort satisfaisantes même par forte chaleur.
- La récupération de la fraîcheur nocturne
La ventilation nocturne d’été est utile et est surtout efficace dans les bâtiments à forte inertie et qui ont deux façades opposées, pour favoriser la ventilation naturelle traversante. Créer un courant d’air la nuit, lorsque la température extérieure est basse permet de rafraîchir le logement en évacuant la chaleur emmagasinée le jour. Pour cela, ouvrir au moins deux fenêtres se situant sur des façades d’orientation différentes.
- Le brassage et l’humidification de l’air
Le ventilateur de plafond permet de brasser l’air et donne une sensation de fraîcheur pour une faible consommation d’électricité. C’est une alternative à la climatisation. Pour ventiler suffisamment, les pâles ne doivent pas être trop près du plafond, et ne doivent présenter aucun danger pour les occupants. C’est pourquoi cet appareil est adapté à des pièces relativement hautes, et d’au moins 4 mètres sur 4. Dans le cas de pièces non adaptées, le ventilateur directionnel portatif est un moyen palliatif mais souvent appréciable.
Par forte chaleur, faire évaporer de l’eau apporte une fraîcheur agréable. L’évaporation naturelle (fontaine, végétation, etc.) crée un abaissement de la température de l’air ambiant à proximité immédiate. L’évaporation provoquée (brumisation, arrosage des sols, etc.) est plus efficace mais de fait grande consommatrice d’eau. Son usage doit être raisonné et respectueux des éventuelles restrictions d’usages.
D’autres astuces pour conserver un logement frais pendant une période de haleur intense
Les végétaux : Placés à proximité des bâtiments, les végétaux apportent l’ombrage en été sans arrêter le soleil d’hiver (arbres à feuilles caduques) et diminuent l’exposition du sol au rayonnement solaire. Les végétaux créent des ombrages sur le sol et les parois, permettent de gérer l’habitabilité des espaces extérieurs et de protéger les espaces intérieurs des bâtiments. Ils assurent également une humidification de l’air grâce aux échanges gazeux et de vapeur d’eau entre les plantes et l’atmosphère.
La couleur des surfaces : À l’extérieur, les couleurs absorbantes sont à éviter car sous l’action du rayonnement solaire, elles participent à l’échauffement de l’air ambiant tout en créant un effet de radiateur pour l’usager qui passe à proximité. Le choix des couleurs claires s’impose. À l’intérieur, la lumière utile dépend en partie des réflexions multiples se produisant sur le plafond, les murs, le sol : les parois claires sont là aussi à privilégier.
L’habillement des habitants : Au plus léger et clair il sera, au plus la sensation de chaleur sera réduite !
Prenez contact avec l’ALEC 01 avant de recourir à la climatisation !
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